En octobre 2010, une enquête est lancée par la Direction des études, le Centre de gestion scientifique (CGS-MINES ParisTech) et le Bureau des Arts, pour analyser les pratiques culturelles des élèves de MINES ParisTech (les 3 promotions). Il ne s’agit pas seulement de savoir comment l’École (et notamment le Bureau des Arts), pourrait contribuer à améliorer la rencontre des élèves avec le champ culturel, mais également de déterminer si un profil d’ingénieur signifie une certaine réticence aux arts, domaine souvent considéré comme peu scientifique et peu rationnel.
L’enquête montre que, loin d’y être rebelles, les élèves ingénieurs manifestent un fort intérêt pour les arts et la culture. Est-ce une surprise ?
La nature des épreuves du « concours commun » et les coefficients que leur attribue notre école (français-philosophie, langues vivantes…) signalent dès l’entrée une exigence minimale pour la chose littéraire. Et, plus que d’autres peut-être, les futurs Mineurs ont-ils la fibre culturelle...? Les réponses au questionnaire indiquent, en effet, que la localisation de l’École au Quartier latin, « bouillon de culture », n’est pas pour rien dans le choix des Mines.
L’importance accordée à la culture, entendue au sens large comme attitude d’ouverture extra-scientifique, se retrouve tout au long du cursus du cycle Ingénieurs civils. Non seulement les enseignements en langues, sciences économiques et sociales, culture, art et science y occupent une place exceptionnelle (voir encadré), mais ils ont en commun la particularité d’entretenir un lien avec les sciences ou les métiers de l’ingénieur-manager. Sans se contenter d’ajouter des matières, d’ouvrir sur d’autres disciplines, à la manière d’un empilement, on les fait entrer en résonnance avec la formation d’ingénieur, afin d’introduire de l’interdisciplinarité entre les sciences de la nature et les sciences humaines.
S’agissant des enseignements culturels au sens restreint du terme, plusieurs points communs avec les sciences de l’ingénieur sont à souligner. Ils partagent un même objectif pédagogique : apprendre à observer. Ils s’efforcent de relier culture et société, art et science, dans une démarche interdisciplinaire ; ils relient fabrication et conception pour l’innovation de produits et s’intéressent aux mécanismes de la créativité. Loin de considérer la culture comme un divertissement, ils l’introduisent dans la vie de l’entreprise (pratiques théâtrales et communication, scénographie et cadre de vie, image de marque, etc.).
L’École est un acteur culturel à part entière, à l’échelle nationale comme à l’échelon du quartier latin. Son Musée de minéralogie, sa bibliothèque, son patrimoine architectural, sans oublier les Presses des Mines, ouvrent l’École sur la ville et le grand public. C’est une des raisons de la signature récente d’une convention de partenariat avec l’École nationale supérieure des arts décoratifs.
La place du mécénat d’entreprise va aller croissant dans l’avenir proche, si bien que les entreprises vont de plus en plus influer sur le financement de la culture en France. Il est de notre devoir de former les élèves dans ce domaine, de les rendre sensibles à la démarche des artistes et des acteurs de la culture.
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