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Le 24 mars 2022

Soutenance de thèse de Caroline JOBIN

La preuve de concept comme outil de développement des capacités de générativité collective : modélisation, expérimentation et conditions de performance

Résumé de la thèse en français

Conçue dans les années 1960 à la NASA dans le contexte du programme Apollo, la preuve de concept ? ou POC pour proof of concept en anglais ? a connu un succès grandissant au fil des décennies auprès des praticiens de l?innovation. Davantage encore qu?à l?époque, le régime d?innovation contemporain requiert d?explorer collectivement l?inconnu. Les processus de conception se sont complexifiés : l?identité des objets et des collectifs sont rarement prédéterminés. Ils doivent être conçus collectivement et simultanément. Dans ce contexte, la thèse étudie comment la preuve de concept peut devenir un outil de développement des capacités de générativité collective. Tout d?abord, la recherche a confirmé par une étude généalogique que le POC était et est encore le symptôme d?un régime d?innovation se devant de fédérer et faire travailler ensemble des collectifs d?exploration. Ces collectifs comprennent des acteurs aux expertises et légitimités hétérogènes, souvent issus d?institutions variées. Le POC est un des rares outils de gestion permettant d?organiser l?exploration collective de l?inconnu. Il est particulièrement adapté à ces situations parce qu?il porte une double logique de preuve : une « preuve de connu », processus expérimental permettant de générer de nouvelles connaissances et de les valider (i.e., de les reconnaître collectivement comme vraies ou fausses)) et une « preuve d?inconnu », processus expérimental permettant de générer de nouveaux concepts et de guider leur exploration (i.e., de nommer collectivement un inconnu interprétable). Ensuite, grâce à l?étude rétrospective de preuves de concept conçues et réalisées par l?agence de design les Sismo, la thèse a identifié qu?il existe différents arrangements entre preuve de connu et preuve d?inconnu et qu?une cohabitation est possible et bénéfique. De manière contre-intuitive, les travaux ont montré que plus la preuve de connu est recherchée et de qualité, plus elle permet de faire émerger de manière simultanée la preuve d?inconnu, et vice-versa. La question des compétences de l?expérimentateur ressort comme l?élément critique pour permettre cette cohabitation, et avoir un POC à fort pouvoir génératif. Enfin, la thèse propose une étude de cas longitudinale d?une preuve de concept conduite par la Chaire de philosophie à l?hôpital et les Sismo, qui portait explicitement une ambition de (plus forte) générativité. Ces travaux ont affermi l?hypothèse que le POC doit non plus seulement être étudié, et donc évalué, comme un outil de test d?un concept mais, également ou dorénavant, comme un outil de développement de capacités de conception collective. La recherche a également identifié des conditions de gouvernance critiques pour que ce changement de paradigme puisse s?opérer au profit de la société.

Résumé de la thèse en anglais

Developed in the 1960s at NASA in the context of the Apollo program, proof of concept (POC) has become increasingly popular with innovation practitioners over the decades. Even more than then, the contemporary innovation regime requires collective exploration of the unknown. Design processes have become more complex: the identity of objects and collectives are rarely predetermined. They must be designed collectively and simultaneously. In this context, the thesis investigates how proof of concept can become a tool for developing collective generative capacities. First, the research confirmed through a genealogical study that the POC was and still is the symptom of an innovation regime that has to federate and make exploration collectives work together. These collectives include actors with heterogeneous expertise and legitimacy, often from various institutions. The POC is one of the few management tools that can be used to organise the collective exploration of the unknown. It is particularly well suited to these situations because it carries a double logic of proof: a 'proof of the known', an experimental process that allows new knowledge to be generated and validated (i.e., to be collectively recognised as true or false), and a 'proof of the unknown', an experimental process that allows new concepts to be generated and guides their exploration (i.e., to collectively name an interpretable unknown). Secondly, through the retrospective study of proofs of concept designed and implemented by the design agency les Sismo, the thesis identified that there are different arrangements between proof of the known and proof of the unknown and that cohabitation is possible and beneficial. Counter-intuitively, the work has shown that the more proof of the known is sought and of quality, the more it allows proof of the unknown to emerge simultaneously, and vice versa. The question of the experimenter's skills stood as the critical element for allowing this cohabitation, and having a POC with strong generative power. Finally, the thesis proposes a longitudinal case study of a proof of concept conducted by the Chair of philosophy at the hospital and les Sismo, which explicitly carried an ambition of (stronger) generativity. This work reinforced the hypothesis that the POC should no longer be studied, and thus evaluated, only as a tool for testing a concept but also, or henceforth, as a tool for developing collective design capacities. The research also identified critical governance conditions for this paradigm shift to take place for the benefit of society.

Date de soutenance : jeudi 24 mars 2022 à 14h00
Adresse de soutenance : 60 boulevard Saint-Michel, 75006 Paris - L218
Directeur de thèse : Pascal LE MASSON
Codirecteur : Sophie HOOGE

> plus d'informations sur le site dédié Soutenance de thèse de Caroline JOBIN - Mines Paris - PSL

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